Je n'habite plus chez moi !

Si dans mon post de présentation je vous ai dit que nous étions sept à la maison, c'était sans compter... les souris !

Au début, il devait y en avoir une. Toute mignonne, on l'entendait crapahuter au dessus de nos têtes la nuit, sous la charpente.
Sauf qu'en deux ans de cohabitation, elle a trouvé un mari et fait des petits.

Ce ne sont plus de petits bruits que nous entendons mais bel et bien une version boîte de nuit ! Ca commence vers 23h et ça prend fin au petit matin. Il n'y a pas de videur à l'entrée, toutes les souris de la forêt sont invitées (boissons gratuites pour filles et garçons, on aura tout vu !!)

Mais qu'est-ce qu'elles peuvent bien trafiquer ?

Il n'est pas rare quand, à moitié endormie je me lève pour aller aux toilettes, que je croise une de ces insolentes. Elle me regarde, a l'air manifestement de bien rigoler, n'a pas peur et ne s'en va pas. Sauf si je fais mine de m'approcher bien sûr !

Mon bureau est devenu leur terrain de jeu. Elles y trouvent des bouts de laine pour faire leur nid, mes clops à bouffer (si ! si !!), et je peux les suivre à la trace puisqu'elles parsèment leur trajet de petites crottes -ça m'exaspère !!-.

On sait parfaitement que la nuit elle s'éclatent dans la cuisine et il n'est pas rare que nous partagions notre petit déjeuner avec ces vilaines pique-assiettes.

Et là, trop, c'est trop ! Mais combien peut-il y en avoir ? Elles sont partout ! Et c'est devenu invivable. La petite bête mignonne s'est transformée en fléau (j'ose pas imaginer la tête de ma laine de verre sous le toit...).
On a bien expliqué à Basile (le chat) qu'il fallait chasser ces nuisibles, mais non, la nuit c'est fait pour dormir et son lieu de chasse de prédilection, c'est dans la dépendance, pas dans la maison. Grrr !

Impossible pour nous de tuer ces bestioles. Pas le coeur à ça.

Il a donc fallu trouver une solution pour inciter ces coquines à déménager. Plier bagages. Cassez-vous bande d'emmerdeuses !!!

La mort-au-rat, pas question.
Le piège à souris qui mutile à défaut de tuer, pas question.
Une nasse pour les capturer et les mettre dehors... quelle bonne idée !

J'ai donc acheté quatre nasses à clapet : tu mets un appât sur un petit crochet et quand la souris tire dessus pour l'attraper, hop ! la trappe se referme d'un grand clac et la voilà prisonnière.
Je me frotte les mains.

Dès le premier jour, nous en avons capturé trois. Bonne pioche !
Les jours suivants, une par jour et ça continue. Tous les matins, au lever, je fais le tour de mes nasses, toute contente quand j'en ai attrapé une !

Non !!! je ne les garde pas !! Quelle idée ! Je les emmène loin, très loin dans le jardin et je les laisse partir à la lisière de la forêt.

J'aime à les imaginer commencer une nouvelle vie loin de moi, loin de ma maison.
Mes copines pensent qu'elles reviennent et que c'est une histoire sans fin. C'est possible. Et puis tant pis ! C'est devenu un jeu, on les regarde attendris dans leur petite cage avant de les relâcher, leurs grands yeux noirs, leurs petites pattes griffues...

Mais combien en reste-t-il encore dans la maison... ?
Les souris auront-elles raison de moi ?
Se sont-elles liguées pour que ce soit moi qui plie bagage ?

... on en reparle dans quelques mois !!!

Je profite de ce post pour vous présenter le travail d'Odile Bailloeul, à qui j'ai emprunté toutes les photos pour illustrer ce post (ses souris en laine cardée sont trop craquantes !).
Son univers est ensoleillé, coloré et toujours emprunt de poésie et d'humour. J'adore.
Je vous invite à découvrir son travail au travers de son blog et de sa boutique.

Notez qu'Odile offre des tutos très chouettes à réaliser. Bonne visite !

PS : J'ai acheté mes cages à souris il y a 5 jours, et j'en suis à 11 souris capturées et relâchées...